Le Petit Prince est une obsession de longue date. Au fil du temps, j’ai décidé de ramener de mes voyages un exemplaire du livre de chaque pays visité, en version traduite, l’idée étant de ramener les plus d’exemplaires possibles. Le chapitre 21, la rencontre avec le Renard, est celui que je préfère et c’est le premier que je lis à chaque fois, même si je ne parle pas la langue en question.
D’aussi loin que je me souvienne, le Renard – qui est pour moi le seul personnage féminin avec la Rose – a toujours été une fascination. Quelque chose dans la façon dont elle supplie (« Apprivoise-moi ! ») et la nécessité de le faire pour qu’elle puisse apprendre à reconnaître le pas du Petit Prince et préparer son cœur à sa venue, de la même façon qu’elle soit en mesure de se protéger et de se cacher sous terre en cas de danger. Son explication aussi à la fin lorsque le Petit Prince semble lui reprocher le temps passé ensemble : à quoi bon t’apprivoiser si c’est pour que tu pleures quand je pars ?
– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry